St-Égrève – St-Égrève en passant par la Chartreuse

par | 24 Avr 2010 | En attendant le départ

Notre tour de rodage initialement prévu vers Sospel s’est transformé en un tour en Chartreuse.

Bon à savoir pour la suite, chez les Aubertein, nous changeons de cap sans préavis !

Dimanche 18 avril : Saint-Egrève_La Buissière

C’est donc dimanche 18 avril à 16h, après le travail de Jean-Roch, que nous décollons de Champy, chargés comme des mulets pour une première étape de 55 km. Nous sommes attendus à la Buissière pour le soir chez Christelle et Thierry et leur 3 filles. Evidement, la distance est énorme, la voie verte qui longe l’Isère dans la plaine du Grésivaudan est un bon entrainement pour la Carretera Australe et nous n’avançons pas vite. Nous décidons de finir sur la nationale, avec ses montées et descentes, et la nuit qui tombe… super dangereux car nous avons bien sûr pas prévu d’équipements pour rouler de nuit… mais nous avançons car nous savons que des pizzas cuites au feu de bois nous attendent… Christelle finira par venir chercher Thomas qui s’est pris une bonne gamelle sur le bas côté, et nous escortera sur les 2 ou 3 derniers km pour nous éclairer avec ses phares.

Enfin arrivés, les pizzas sont délicieuses, et nos hôtes nous épargnent le montage des tentes. Au matin, Noémie, la plus grande des filles nous a préparé un petit déj au soleil sur la terrasse, et de Jean-Roch à Noémie : ton café est parfait !

Quel accueil, nous avons déjà oublié la dure journée d’hier ! Merci beaucoup à toute la famille Carron.

Lundi 19 avril : La Buissière_St Jean de Chevelu

Encore une grosse journée de prévue ce lundi 19 avril : La buissière – Saint Jean de Chevelu, environ 50 bornes. Heureusement, la piste cyclable jusqu’au Bourget de Lac est très agréable, très sécurisée, y compris la traversée de Chambéry. Coucou aux copains de l’avenue d’Aix les Bains que nous n’avons pas prévenu de notre passage …

C’est ensuite que tout se corse. Pour passer de l’autre côté du massif, à gauche du lac, il faut grimper le col du Chat : soit à peu près 500 m de dénivellé en 8 km. Nous finissons en poussant, sauf Julie avec 20 mn d’avance sur la fin du convoi ! La descente jusqu’au village, tout aussi pentue mais dans l’autre sens, pose problème à Thomas, qui a de trop petites mains et qui tétanise. Nous chargeons le vélo et le garçon comme nous pouvons et nous trouvons un fond de champ avant la tombée de la nuit. Les tentes sont montées en un clin d’oeil (nous nous sommes déjà entrainés dans la maison ;-)), préparation des pâtes dans notre bushcooker (ça marche pas mal) en 2 fournées car nous avons une petite casserole et des morfales.

Mardi 20 avril : St Jean de Chevelu_Lépin le lac

Le soleil est là; ça réchauffe car il a fait 5 ou 6°C la nuit dans les tentes. Nous vérifions en passant que les duvets sont conformes à ce qui est écrit sur l’étiquette (confort jusqu’à 0°C), c’est ok.

Petite journée pour une occasion spéciale 😉 jusqu’au lac d’Aiguebelette, facile (37 km au compteur)… mais les deux journées passées ont bien entamées nos ressources ! Après 5 km sur la nationale nous optons pour les petites routes de traverses, avec les vaches, les fleurs de pissenlits, les odeurs de campagne et sans les camions. Petit rafraichissement au bar « l’étape » que nous trouvons symboliquement sur notre route. Puis nous trouvons facilement un camping ouvert à Lépin-le-lac. Le confort de la douche chaude est bienvenu, nous profitons de la fin de journée pour aller à la plage du lac, où les enfants feront trempette tout habillés dans une eau à 15°C…

Mercredi 21 avril : Lépin-le-lac_St-Egrève

Enfin après une bonne nuit bien reposante (on commence à s’habituer aux tapis de sol), nous démarrons sous le soleil (d’où notre bronzage cycliste), pour les 50 et quelques derniers km de notre tour.

Deux bosses en prévisions, la première n’en finit pas de monter avant de redescendre sur les Échelles. Bon stress sur la nationale pour rejoindre et traverser St Laurent du pont, avec les camions et les d’jeuns avec le A en voiture ! Nous préférons rejoindre les fermes et les vaches avant d’attaquer la 2ème bosse, la montée du col de la Placette qui finalement s’est super bien passée, rapidement, et souvent encouragés par les cyclistes qui nous déposaient sur place (évidement ils n’étaient pas chargés). Est-ce l’entrainement ou l’odeur de la maison qui nous a donné des ailes ?

La descente, très raide n’a pas été très facile pour les petites mains de Thomas, mais on y est arrivé en faisant des pauses.

Et pour finir, la longue ligne droite de Voreppe à St Egrève, dans la circulation. Petite frayeur avec la renverse de la carriole de Maëlle à cause d’un trottoir qui passait par là… rien de grave. Trois pauses discussions avec des personnes rencontrés avant de pouvoir atteindre la maison, fatigués mais bien contents.

 Nous repartons le lendemain matin à Sospel, en voiture cette fois, pour une petite fête d’aurevoir à la famille et aux proches. Merci à tous ceux qui sont venus et à Fred et Carla pour leurs idées de plats des Amériques.

Conclusion de l’échappée

Ces quatre jours ont été intensifs, beaucoup de km parcourus (quasi 200), soit bien plus que notre prévision journalière mais là on avait quatre jours, pas un de plus. Les enfants ont vraiment bien pédalé, même Thomas a tenu la distance, parfois en poussant dans les côtes les plus dures. Le chocolat a fait des merveilles, il suffit de 2 carreaux pour lui redonner l’énergie nécessaire à finir un col, et bien sûr un bon plat de pâtes ou autre féculent le soir. Nous avons trouvé les ravitaillements faciles, ce ne sera peut-être pas le cas dans tous les pays…

Au niveau matériel, rien à dire, nous sommes satisfaits de nos choix, pour l’instant; à confirmer à l’usage.

Quant à Maëlle, bien à l’abri dans sa carriole, elle a passé son temps à jouer avec ses quelques animaux et sa poupée, à dormir… et à chanter. Même si c’est du poids en plus (3,5 kg), nous avons choisi d’emporter sa draisienne pour qu’elle puisse se fatiguer un peu à chaque arrêt !

Dès notre retour, nous avons pesé le matériel porté ou tiré :

Julie 13 kg, pourrait porter un peu plus dans ses sacoches ; Mallori 13 kg c’est suffisant pour elle pour l’instant surtout dans les côtes ; Thomas 1,5 kg sur son porte bagages arrière et ça suffit largement ; Marie-Claude 43 kg y compris la remorque et Jean-Roch 53 kg y compris Maëlle dans sa carriole.

Il ne nous reste pas grand chose en matériel à rajouter, mais il faut surtout se garder un peu de marge pour prendre de l’eau dans les zones arides.

Bref, y’a plus qu’à !