Ça y est, on a passé le 40ème. 40ème anniversaire pour MC, 40 km/jour en moyenne, 40ème pot de beurre de cacahuète, 40ème kilo de pâtes. Tout ça en 1/40ème de notre voyage. 40ème piqure de moustique, 40ème pain de mie, 40ème chute à l’arrêt (Merci Thomas !!!).
C’est vrai 15 jours sont passés depuis notre départ du 40/2 rue de Champy, à 40-2 Saint Egrève. Et déjà tant de choses vues, routes parcourues, personnes rencontrées et pourtant c’est rien. Il en reste 39 à découvrir et à vivre. Ce n’est que le début, le commencement, la prise de marques. Même si le matériel a été testé rapidement en Chartreuse sur 40/10 jours, en conditions réelles de tous les jour c’est différent, il reste toujours des choses à expérimenter :
– rouler une journée sous la pluie, même fine nous a vite montré les limites des membranes Goretex des chaussures : grosse foutaise !! Ça laisse passer l’eau à la manière d’un filtre fin : ça passe pas vite mais tu as les pieds mouillés quand même. Un chance que MC dans ses recherches nous a équipés de chaussettes en laine mérinos : même mouillés tes pieds ne sentent pas !! Et tu as moins l’impression d’avoir les pieds humides. Merci à ceux qui connaissent des chaussures de marche étanches (Exit les bottes Aigles, le néoprène et les gants Mapa modifiés pour les pieds) qui résistent sur le long terme.
– Monter les tentes déjà humide du matin, sous la pluie et le vent à l’abri du tarp, sans qu’elles ne se mouillent, ni que les protections du sol ne s’envolent ! Sport assuré et montage rapide. Le tarp tenu bien sûr à bout de bras, à moitié caché dessous par le reste de l’équipage. 4 arbres distants de 5 m pour accrocher le tarp, c’est dans les rêves ou dans les problèmes de maths que tu les trouves !!!
Sans compter faire sécher les habits mouillés par une journée de roulage sous la pluie à une température de 10-15°C et une hygrométrie proche de 80%…..pas évidents les échanges d’eau. Je ne parle pas du duvet qui aurait prit l’eau…….
Idem, allumer le bushcooker sous la pluie, avec du bois… mouillé. Il en faut des pastilles d’alcool pour avoir une bonne flambée qui fera chauffer l’eau des pâtes et le thé du matin !! Sans compter sur ma maladresse qui consiste à renverser la casserole d’eau sur ledit pauvre feu. Pas vraiment marrant pour des enfants qui ont les crocs, de voir leur père retarder le repas de 20-30 minutes……
C’est vrai, pour l’instant l’eau nous pose de temps à autres quelques soucis, mais on l’a cherché : on a des cartes routières en papier, type PQ qui absorbe bien, des habits en plumes d’oie… Mais ce qui est sûr, c’est que dans quelques 40ème on en reparlera de l’eau, mais pas de la même façon.
L’eau, il faut l’avouer, avec les vélos ça nous attire des compliments de la part des gens rencontrés.
Un 40ème aussi pour voir comment on peut s’organiser pour le futur, là où il va falloir rajouter en plus du roulage et du reste, des temps d’enseignements, cours du CNED et surtout l’apprentissage de l’espagnol !! Pasque pour l’instant c’est pas possible.
C’est vrai que ce changement de vie que nous avons voulu, nous l’imposons aux enfants : pour l’instant ce sont les vacances d’été avant l’heure. L’idée d’une coupure et d’un changement complet avec Champy n’est pas encore intégré pour tous. Pas de soucis, ça va venir. Dur pour Julie d’accepter de se lever à 6h45-7h pour pouvoir être prête à pédaler à 8 heures, à la fraiche !! C’est encore la « punition » un levé aussi tôt. Pour moi aussi c’est dur, mais 30 km alignés à midi, c’est 20 pour l’après midi et du temps par la suite et des journées moins longues sur les vélos. Pour Mallori et Thomas, ça pose moins de problème, ils sont les premiers debout, la tête dans le seau pour Thomas, mais prêts à prendre leur petit déjeuner !!!! Maëlle suit ensuite. De toutes façons, si elle est fatiguée elle continue sa nuit dans la Burley, pourvu que je roule…..
Ainsi se finit le premier 40ème. Plein d’enseignements, de promesses, d’attentes.
Vivement les 39 autres !!!!
JR
