L’Acadie

par | 14 Juil 2010 | Nouveau Brunswick

Nous voilà dans la province du Nouveau Brunswick. Nous avons prévu de remonter toute la côte acadienne sur environ une dizaine de jours. Nous entrons dans une région où l’on parle français, enfin le français d’ici, qui pour l’instant est un mélange de mots français et anglais le tout dans un accent impressionant. Ici, visiblement on ne fait pas la différence entre le « tu » et le « vous ». C’est cool, mais ça surprend quand même, surtout quand la caissière demande « tu as un numéro d’membre ? » (traduction : tu as la carte du magasin ?) ou qu’au guichet de la banque on te demande « Salut, ça va bien ? … waaou tu viens d’France, là ». Vous connaissez l’accent du Béri ? Ben, y’a d’ça, ça ressemble pas mal.

Historiquement, les Français ont d’abord débarqué sur cette région, avant d’être repoussés par les Anglais, puis sont revenus au service des Anglais ou ont reconquis quelques terres. Plusieurs villes ou villages résistent encore comme Tracadie-Sheila, Grande Anse, Caraquet et revendiquent une identité française tout en ayant adopté une culture anglo-saxonne. Les habitants ont développé la pêche, particulièrement celle du homard. Tout au long du littoral maritime on trouve des poissonneries où poissons et fruits de mer ne sont pas très chers pour nous Français. Ça c’était pour situer historiquement la région, du moins ce que j’ai retenu des différentes discussions avec les personnes rencontrées.

Thomas affiche depuis le début un drapeau français derrière son vélo, et ici, plus particulièrement, les gens nous font un signe et nous interpellent pensant qu’on vient de l’Acadie dont le drapeau est le même que le notre avec une étoile jaune en haut à gauche. Et ici, en plus du drapeau canadien, on voit le drapeau acadien et celui du Nouveau Brunswick qui flottent devant presque chaque maison.

Sans l’avoir planifié nous passons à St-Thomas le jour même de la fête des Thomas, le 3 juillet. Petite pose photo pour marquer le coup. Mallori se demande si on ne va pas croiser un Ste-Mallory un de ces 4, et il faudrait le caler pour le 15 novembre…

Un peu plus loin, le camping à la ferme chez les Maury est sur notre route. Ça semble tranquille, simple, petit, juste ce qu’il nous faut. Accueil par Serge, Français. On s’en aperçoit tout de suite à son accent nettement moins prononcé. Du coup on passe un bon moment à discuter, il nous apprend des tas de choses sur la région et sur les acadiens. Il s’est installé il y a une dizaine d’année pour créer la première ferme viticole de la région. Le ton est donné, rendez vous à six heures pour une dégustation des vins de bleuets, de sureau, de raisins et de fraises. En attendant nous visitons les dunes de Bouctouche où une passerelle permet d’observer des espèces d’oiseaux protégés. Plus tard dans la soirée, nous voilà autour de deux campeurs qui ont sorti leur guitare pour un concert privé de country music. Le coin et l’ambiance nous plaisent bien et nous décidons d’y rester le lendemain pour une pause plage et siestes. ZZZzzzzzz

See you soon

MC