Hola !
C’est chacun son sac au dos, que nous rejoignons la station d’autobus de San Diego, escortés par la famille locale et française.
Maëlle porte un sac 18L vert, Thomas 35L bleu, Mallori 40L bleu, Julie 60L vert, Marie-Claude 65L bleu, Jean-Roch 70L bleu et JR et moi, portons en plus un petit sac devant pour l’équilibre 😉
Nous avons trié et sélectionné le strict nécessaire parmi le contenu, déjà bien limité, de nos sacoches vélo. Comme quoi, on peut toujours faire plus simple ! Mais je trouve qu’on est encore bien chargés…
Premier car pour rejoindre Tijuana, ville frontière. Nous plongeons dans le bain mexicain, dès les premiers barbelés annonçant la frontière. Dehors, ça klaxonne, ça crie, c’est tout l’inverse du pays que l’on vient de quitter. Un musicien monte dans le bus avec sa gratte, les militaires sont de partout, armés jusqu’aux dents.
Au terminal de bus, il nous faut trouver le bureau de l’imigration, et acheter des billets pour Mazatlan, notre première destination. On peine un peu, ne sachant pas parler l’espagnol, mais nous arrivons à monter dans le bus, juste 5 minutes avant le départ. Une petite inquiétude subsiste, nous n’avons pas réussi à rendre nos cartes vertes en sortant des USA, serons nous bannis à vie de séjour sur le territoire américain ?
Nous voilà en route pour 1800 km et 29 h. A plusieurs reprises, des mexicains montent pour proposer à manger, des militaires pour inspecter le bus. Nous passons à la nouvelle année sans même nous en apercevoir, c’est bien la première fois ! Les films aident à passer le temps même si on n’y comprend pas grand chose. Le car est assez confortable pour dormir, mis à part la clim qui est à fond.
A signaler, nous sommes passés sous le tropique du Cancer, soit au niveau du sud du Maroc.
Quand nous arrivons, il fait déjà nuit et l’hôtel repéré sur le Lonely Planet est au centre ville. Un peu perdu, un taxi nous repère et nous nous entassons avec nos gros sacs dans une sorte de voiturette de golf, un Pulmonia taxi typique de Mazatlan. Ici, pas de ceinture et on pousse si ça ne rentre pas. Nous voilà installés, Hôtel Del Rio, un lit double et un matelas au sol.
Nous passons quatre jours à Mazatlan, ville de pêcheurs. On s’adapte peu à peu à notre nouvel environnement, pauvreté, bruit, poussière, odeurs… Nous avons l’air de gringos, et les gens pensent que nous sommes des porte-monnaie ambulants. Quelques uns nous abordent pour causer un peu, et quand ils comprennent que le dialecte que nous utilisons n’est pas de l’anglais. Hola, amigos !
Nous flânons dans la vieille ville, très colorée, au marché très coloré aussi et vivant. On goûte aux tacos et jus de fruits vendus dans les rues sans trop regarder la préparation, on est loin de nos standards d’hygiene et de sécurité.
Dans les rues du centre c’est l’anarchie. Entre les bus, les camions, les voitures, les taxis, les piétons et tout ce qui se déplace y’a pas vraiment de priorité ou alors les règles nous échappent. Ça klaxonne, ça crie, le tout enveloppé d’un nuage de poussière et de pollution.
La fin d’après midi est consacrée aux cours, dans notre petite chambre, finies les vacances, y’a un paquet de séquences à rattraper !
Prochaine destination, Barra de Navidad, plus au Sud, toujours sur la côte Pacifique. Un peu galère au niveau du transport, en trois étapes, attentes et changements en pleine nuit. Y’a sûrement mieux, mais comme on ne comprend pas grand chose… Au Mexique, le réseau de bus est très développé et il y en a pour tous les goûts. Parmi les bus longue distance on trouve la première classe, avec clim, télé, peu d’arrêts, la classe intermédiaire, et la seconde classe avec l’ambiance du pays, arrêts fréquents. Sans compter les bus locaux, carrément folklos. Quel que soit le choix, voyager en bus est avantageux, les prix des bus ne sont pas élevés.
On débarque donc à Barra de Navidad à 4 heures du mat’. La salle d’attente du terminal est évidemment fermée, fallait s’en douter pour un petit village. Au bruit des vagues, on se dirige vers la plage. On tombe sur deux squatters, voyageurs mexicains, qui passent leurs nuits ici. On arrive à échanger quelques mots dans toutes les langues, et on s’installe juste à côté pour finir notre nuit. L’endroit est étroit et les vagues montent haut. Malgré une ambiance assez humide, nous essayons de finir notre nuit à la belle étoile.
Au lever, nous nous mettons en quête d’un café et plus tard d’un endroit où dormir. Nous trouvons notre bonheur à l’hôtel Trivento en profitant d’une promo 3 nuits pour 2, et cette fois personne ne dormira sur un tapis de sol par terre !
Barra est un petit village de pêcheurs et est très touristique. Les rues sont très colorées par les étals d’artisanat local (et non local aussi), chaque maison est ouverte sur la rue. Ici un commerce de bijoux, là un restaurant de tacos, une mini supérette, une lavanderia (laverie pas automatique), ici un bar… Les vendeurs de toutes sortes de tours en barque sont alignés au bord du canal. Bref, chaque espace est utilisé et on trouve de tout.
Au Mexique, le rythme de vie est différent des autre pays d’Amérique du Nord. On n’a pas eu de mal à reprendre le rythme latin des repas. Ici, on peut manger jusqu’à très tard, tout est ouvert et très animé.
Nous prenons nos habitudes à la boulangerie française pour la baguette du matin. Après 6 mois de pain de mie, ça fait toujours plaisir ! Ici, c’est la galette de maïs qui est à la base de l’alimentation. Ainsi, on trouve des tortilleria dans tous les villages, comme on trouve des boulangeries en France, la fabrication de ces galettes est mécanisée mais reste rustique.
Pour la première fois du voyage, nous trouvons une eau assez chaude pour se baigner. Mais attention, le Pacifique n’est pas la Méditerrannée, et les vagues sont redoutables. On ne peut pas dire qu’on nage mais plutôt qu’on joue avec les vagues ! Les petits sont morts de rire, vous imaginez, se baigner au mois de janvier, impensable !
Les doudounes sont rangées au fond des sacs et nous pataugeons au bord de l’eau, c’est l’hiver 😉
Nous admirons avec envie les surfeurs qui s’amusent sur les vagues avec aisance. Thomas fait remarquer en toute logique, que si on était américain, on serait surfeurs.
Même si nous avons adopté un mode de voyage plus touristique, nous voyageons encore au long court à six. Nous avons un sacré avantage au change et au coût de la vie mais le budget ne nous permet pas de s’essayer à toutes les attractions touristiques. Nous marchons beaucoup (une fois le sac à dos posé 😉 ) et découvrons la ville sous un autre angle. Par contre notre pratique rudimentaire de l’espagnol, nous permet difficilement d’entrer en contact avec les gens. Faut qu’on travaille l’oral, c’est certain, parce que même en mélangeant le français, l’italien et l’anglais c’est pas encore ça.
Les cours du CNED avancent, on envoie la séquence 2, plus que 3 séquences de retard !
Étape suivante, Zihuatanejo. On se promet d’y être au matin, après avoir voyagé de nuit. Ça nous fait gagner une nuit d’hôtel et ça nous laisse le temps de trouver où se poser en arrivant. C’était sans compter qu’on était dimanche, du coup on se paye encore trois transferts dont un à 2 heures du mat’ et dans des bus pas vraiment terribles.
C’est notre dernière destination sur le Pacifique, du moins au Mexique. La ville est aussi très touristique. Arrivés dans la nuit, nous rejoignons une des plages pour finir notre nuit à la belle étoile. Au matin, un énorme bateau de croisière barre l’horizon, des centaines d’américains vont débarquer pour la journée. Avec nos gros sacs, nous ne passons pas inaperçus, nous devons faire partie du folklore car on devient la cible des appareils photos. Vivement qu’on trouve un endroit pour poser tout ça. Dès qu’on s’éloigne du rivage, on quitte les touristes et les magasins de souvenirs pour plonger au coeur de la vie mexicaine. Nous trouvons vite une auberge de jeunesse chez Angela’s Hostel, vraiment bien. On est situé juste au dessus du marché, ambiance garantie dès l’aurore. Notre hôte parle anglais, ce qui facilite bien des choses.
Plusieurs plages superbes bordent la baie, l’eau est à 26°C et pour une fois, les vagues sont à notre portée. Idéal pour l’apprentissage du surf. Les filles en rêvaient, Roberto l’a fait. Une matinée dans l’eau, pour toute la famille, 2 moniteurs, équipement compris pour environ 30€.
Peu après notre arrivée, on a pu assister à la capture d’un crocodile, venu s’aventurer sur la plage municipale. Ils étaient 5 ou 6 pour maitriser la bête, mais tout s’est bien passé, l’animal a dû retrouver sa rivière en amont de la ville.
Après ces paysages de rêve au bord du Pacifique, nous prenons la direction Est et plus en hauteur. À suivre…
MC
Ici, on vous fait partager quelques bonnes infos, bons plans pour votre culture ou votre curiosité ou tout simplement votre prochain voyage.
Mazatlan, Sinaloa, Mexico
Hôtel Del Rio, 350 M$ (c’est moins cher pour deux personnes)
Situé au centre ville, proche du vieux Mazatlan, du marché et à un bloc de la playa norte.
La partie centrale qui dessert les chambres est sympa, WIFI et fontaine d’eau potable au centre
Assez propre (évidement ça dépend de votre niveau d’exigence, qui peut d’ailleurs évoluer au cours du voyage, on s’habitue à tout…)
Prix d’un tacos dans les rues ou les échoppes : 10 à 12 M$. Les règles d’hygiène ne sont pas comparables à la France, c’est pareil on s’y fait.
À essayer : les Pulmonia, taxis que l’on ne trouve qu’à Mazatlan. 50 M$ la course, en restant dans le périmètre de la ville.
Place Machado : plus touristique, plus clean, très jolie. Nombreux restaurants et cafés dans le coin, notamment le Etnikafé.
Acuario de Mazatlan : aquarium et jardin botanique. 75 M$ et 50 M$. Spectacles et shows, genre Sea World à la Mexicaine. On a fait les deux à une semaine d’écart 😉
Barra de Navidad, Jalisco, Mexico
Hôtel Trivento, 450 M$ pour une chambre à 4 (un lit double et deux lits simples) où on a dormi à 6, propre.
Patio sympa, cuisine à disposition, WIFI dans le séjour.
L’hôtel est situé au centre du village à deux blocs de la plage.
Boulangerie française avec des baguettes (un peu chères 20 M$, mais ça fait toujours plaisir) pas loin.
San Patricio-Melaque est à 2,5 km par la plage, la balade est agréable et bien arrosée par les vagues.
Zihuatanejo, Guerrero, Mexico
Angela’s Hostel, 350 M$ (chambre à 3 lits) chez Gregg et Angela. Cuisine commune, séjours avec des hamacs, WIFI. Gregg parle anglais.
Le marché est juste en dessous, la plage est à 5 mn à pieds.
Cours de surf par Roberto de El Tunel Surf School à Casa Loma Bonita, un mexicain très sympa, 500 M$ les 3 séances en individuel.























































