Nous avons décidé de prendre le traversier au niveau de Pictou et de ressortir par le pont de la Confédération à Borden-Carloton
Renseignements pris, l’île est plate, parole d’automobislistes ! Chouette on va se reposer, parole de Cycl’aubertein ! Mais avez vous déjà comparé les muscles mis en jeu pour appuyer sur la pédale d’un accélérateur, et ceux permettant au cycliste chargé d’avancer ? Les références sont forcément différentes.
Bref, ce n’était pas plat du tout, l’avantage c’est qu’après toute belle montée, il y a une belle descente, parole de Cycl’aubertein
Dorénavent nous nous permettrons de douter des dires ou autres conseils de non cyclistes !
Nous sommes donc partis du port, plein d’espoir en direction de Charlottetown sur une route qui s’est vite transformée en montagnes russes ; pour faire 50 km, ce n’était pas gagné ! Nous avons fini par abréger les souffrances avant notre but pour se retrouver dans un camping où l’accés au terrain a failli nous y faire renoncer : la pente de terre et de cailloux doit servir de piste de KL l’hiver, et de montée impossible genre Grand Bornand l’été.
Charlottetown est la plus grande ville de l’île. Nous avons profité d’un jour de repos pour la visiter. La plupart des vieux immeubles de terre rouge, mélés aux maisons en bardage de toutes les couleurs, donne une superbe allure à la ville. La ville est aussi très active en festivals en tous genres. Après toutes ces contrées sauvages traversées, nous étions vraiment contents de trouver une ville, avec un vrai centre ville historique, ses commerces, son port touristique et ses glaces.
Côté paysage, une des particularité de l’île est sa terre rouge, qui tranche vraiment avec la végétation bien verte. Beaucoup de grosses fermes soit à bétail soit à culture extensive de pommes de terre (pour alimenter les innonbrables Mac Do & Co ?) ; aperçus en passant devant une grange des sacs de fertilisants de la marque McCain…
A défaut de parcourir l’île de long en large et en travers, à vélo nous aurions pu y passer 1 mois, nous avons choisi de nous concentrer sur la partie centrale et notament sur les baies du Nord. Paysages magnifiques verts, rouges et sable qui doivent être encore plus fabuleux sans la pluie !
C’est sur l’île que nous avons découvert les Sentiers du Trans Canada Trail dont un traverse l’île de part en part. Ce sentier suit le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer, traverse les villages et est très bien entretenu, des abris sont aménagés tout au long du parcours. Maëlle a pu ainsi faire de la draisienne à nos côtés, certes nous avancions encore moins vite, mais chacun était sur son vélo et elle était vraiment fière de « pédaler » comme nous !
Le pont de la Confédération, long de 13 km enjambe le détroit de Northumberland et il ne se traverse pas à vélo ou à pied, beaucoup trop dangereux. Il y a pour cela une navette que nous avons empruntée, en arrimant solidement tout notre bazard à la carriole prévue à cet effet. Sauf que le chauffeur n’avait jamais vu un tel chargement.
De l’autre côté du pont nous avons fait la connaissance de Jay. Il arrivait directement de Vancouver, depuis le mois de mai sur son vélo. Pas toujours facile à comprendre, ici aussi il y a des accents, nous avons discuté un bon bout de temps avec lui. Il nous a fait cadeau de sa bombe à ours, qui pourrait nous servir, a-t-il dit dans l’Ontario, où les ours sont plus « friendly » que par ici, parole de Jay, cyclo-voyageur averti que nous ne mettons pas en doute.
Nous revoilà sur le continent cette fois dans le New Brunswick dont je vous parlerai dans un autre post.
Vous avez dû le remarquer, nous avons toujours un train de retard dans la mise à jour du site. Pas évident de trouver du temps, de l’internet et du courant simultanément, il nous en manque toujours un bout et nos journées sont bien remplies.
A la prochaine pour d’autres nouvelles,
MC


























































