C’est sous la pluie que nous sommes arrivés à Québec, après 4 jours de contre-le-vent et de contre-la-montre pour ne pas louper la maman de Jean-Roch venue exprès nous voir de Grenoble.
Pour ceux qui n’auraient pas tout suivi, nous avons « attéri » au Québec à Rivière du Loup et fait 300 km en une journée, grâce à André de Campbellton.
Nous avons remonté la rive sud du saint Laurent et découvert un pays plat, des champs cultivés à perte de vue avec de temps en temps de très grandes fermes et leurs immenses silos se dressant comme des immeubles dans la campagne. Les villages traversés étaient plus denses que ceux vus auparavant. L’architecture des maisons légèrement différente, plus de maisons en pierres (ou du moins en plaquage pierre), des toits mansardés et toujours beaucoup de couleurs.
Ici, c’est les vacances et ça se voit. Depuis quelques temps, on croise énormément de cyclos qui voyagent à vélo.
Un soir au camping nos voisins cyclistes aussi ont attiré notre attention : tente quechua, vélos décat et Peugeot… des Français de Paris ! Linda et Charles passaient leurs vacances au Québec. Nous avons passé la soirée jusqu’à une heure tardive à se raconter nos expériences avec la même vision bien française des choses, forcément ça crée des liens. En tout cas, c’était bien agréable de ne pas avoir d’effort à faire pour se comprendre et pour parler la même langue ; car certes ici, on parle français, mais un français qui a évolué différemment du notre et les conversations ne sont pas toujours très fluides. Bonne fin de vacances à vous deux !
Un autre soir, loin de tout camping, nous avons été surpris par un violent orage. Nous avons demandé l’asile dans une ferme et dormi à l’abri dans le garage, tous les 6 dans la tente des enfants… un peu serrés mais au sec ! Le lendemain des crêpes au sirop d’érable nous attendaient avec un bon lait frais de la traite du matin (y’a que Jean-Roch qui aime ça). Avant de partir, les enfants se sont régalés à visiter la ferme en compagnie d’Antoine
A force de persévérer dans notre lutte contre le vent (en aparté pour Charline et André : aucun indien en vue pour nous aider) nous sommes enfin arrivés en vue de Québec. Là, une superbe piste cyclable hors réseau routier, nous a permis d’atteindre le traversier à Lévis puis de traverser la ville de Québec sans effort, quelques 30 km en sifflant, jusqu’au pont de l’île d’Orléans. Et là, dans un dernier effort, 2 km sur le pont étroit dans la circulation qui ne nous faisait pas de cadeau plus 2 km de montée incroyable et nous voilà en vacances !
A notre arrivée chez Christiane et Arthur (tante et oncle de Jean-Roch) nous avons posé les vélos au garage avec aucune envie de les toucher pour la semaine.
Après 1600 km et 1 mois ½ de route, il était temps de se poser pour se reposer (!) et faire un premier point sur le voyage. Beaucoup de courses à faire, de renseignements à prendre dans cette grande ville. Dès le lendemain, nous étions sur le pont Jean-Roch et moi pour faire les magasins en quête d’une nouvelle tente pour les enfants, de pneus et autres choses pour notre équipement. Nous en avons profité quand même pour visiter le vieux Québec, superbe ville fortifiée, très colorée et très touristique. Pendant ce temps, la maman de Jean-Roch a pu passer du temps avec les petits.
Au bout de 2 jours, notre dose de pédalage quotidien nous manquait trop, et nous avons ressorti les vélos pour faire le tour de l’île. Levés à 7h, motivés, vélos sans chargement nous avons bien apprécié cette virée à la fraiche dans les senteurs de fraises (la fraise de l’île est réputée). N’ayez aucune crainte, nous ne sommes pas des bourreaux, les enfants sont restés et se sont réveillés bien plus tard, mamie les a gardés ! Ce fut une matinée de 70 km, pas mal comme étape du jour.
Durant la semaine, les petits se sont gavé de télé en compagnie d’Arthur, et ont suivi le tour de France. C’est bien la première fois qu’ils s’y intéressent mais là ils devaient y trouver un point commun avec je ne sais quoi…
Y’a pas que la télé sur l’île, et nous avons aussi passé du temps avec Stéphane (cousin de Jean-Roch) et Patricia, Carol-Ann et Jean-Christophe leurs enfants. Les 4 plus grands s’étaient déjà vus en France, il y a de ça trop longtemps pour qu’ils s’en souviennent. En tout cas, ils se sont vraiment bien entendus, et ont bien rigolé. Je crois que les notre garderont un bon souvenir des cousins du Québec et inversement.
Christiane nous a chouchouté et préparé de bons plats toute la semaine pour nous changer de notre popote de camping.
Stéphane s’est aussi occupé de nous, il nous a prêté une voiture pour que nous soyons autonomes. Il nous a aussi emmené faire une sortie en voilier sur le St Laurent, un jour de vent. Tout le monde était bien ravi et moi bien contente de retrouver la terre ferme !
En vrac on a aussi mangé des glaces et des poutines, les grandes ont été a un méga super extra parc aquatique avec les cousins, déambulé dans Québec, fait une grosse bataille d’eau et « nagé » dans le spa, bu du pepsi à n’en plus soif, monté au moins 500 marches pour passer au dessus des chutes de Montmorency, appris des injures québequoises, mangé rongé des épis maïs au beurre et des tonnes de bleuets… et des tas d’autres choses.
Nous pouvons dire que nous avons passé une très bonne semaine de vacances qui nous a permis une bonne coupure. Colette repart pour la France avec un chargement de choses inutiles, peu à peu nous épurons notre style.
Les batteries sont rechargées, nous reprenons la route en direction de Montréal, en avant pour de nouvelles découvertes et aventures !
Un très très grand merci à vous tous, Arthur, Christiane, Colette, Stéphane, Patricia, Carol-Ann, Jean-Christophe, Tibit et Mozart.
Marie-Claude





































