Travel on the East 7 Road

par | 20 Juin 2010 | Nova Scotia

Finalement il y a des Nationale 7 de partout !

Au sujet des routes ici, l’air de rien et pas trop repérable sur la carte que nous avions (1:950 000), même en suivant le bord de l’eau ça monte et ça descend constamment (c’est sûr ça dépend d’où on regarde !) Et on commence à être bien entrainé, le passage des vitesses est encore à coacher pour Thomas. Thomas qui est fier de ses 46,9 km/h en descente ! Quant aux automobilistes, ils sont pour l’instant globalement respectueux vis à vis des cyclistes. Ici, circulent essentiellement de gros 4×4, pickups, de gros camions, de gros bus et de nombreux twins poussifs (à faire traduire par des amateurs du Joe Bar Team).

Nous avons attaqué cette deuxième semaine de voyage sous la pluie, il fallait bien que ça arrive ; mais une journée sous la pluie c’est pas si pire que ça et nous sommes bien équipés. Apparemment nous avons beaucoup de chance quand même d’après les autochtones, allons-nous plus vite que les nuages ? Nous avons eu droit aussi à un très gros orage une nuit, véritable spectacle son et lumière, qui nous a laissés sain et sec au petit matin.

Durant cette semaine nous avons aussi pu tester les campings naturels du Nova Scotia Provencial Park. Et ils sont très natures, vraiment l’impression d’être perdus dans le décors, toilettes sèches, douches à plus d’1 km, pas de wifi, des bruits bizarres d’animaux toute la nuit… pas vu d’ours.

Justement au sujet de la faune : à part 2 lapins vus sur le bord de la route, des bruits d’oiseaux non connus, quelques poules et chèvres aperçus dans une ferme où nous avons dormi, nous avons eu à faire aux moustiques, les blacks flyers. Et là, aucune comparaison possible avec chez nous. De quoi nous mettre un bon coup au moral, tellement on se fait bouffer, insupportable. Tant qu’on est en mouvement ça va, mais on ne peut pas pédaler jour et nuit ! Heureusement que nous avons rencontré Gilles, cyclovoyageur solitaire, avec qui nous avons roulé un tout petit bout de chemin. Il nous a donné son produit miracle pour tenir jusqu’au prochain supermarché ; évidement, y’a que les produits des locaux qui marchent, Cécile nous avait prévenus…

Petite anecdote encore sur l’accueil des gens : un midi, alors que nous n’avions toujours pas de ravitaillement en vue, Jean-Roch est allé demander où était le prochain «convenience store». On s’est retrouvé chacun avec un hot-dog et un coca en mains, chips et dessert à discuter avec un tas de gens qui avait étalé leur braderie devant la maison. Jerry et Gin, Art, Charleen… thanks for all and nice to meet you ! Et… nous sommes repartis avec un homard pour notre dîner. Message pour Gin : nous avons laissé le seau à glace au camping de Spry Bay.

Quelques mots sur les villages rencontrés dans ces contrées. Nous pensions pouvoir nous arrêter souvent dans les villages, sur la place à l’abri des platanes, faire le plein d’eau à la fontaine, la lessive au lavoir, boire le café en terrasse, prendre la baguette à la boulangerie… En fait, ce comportement typiquement européen ne semble pas possible, il faut s’y habituer. Ici, entre 2 panneaux espacés d’1 ou plusieurs kms, il y a parfois un convenience store (une épicerie), parfois une station service ou un centre médical ou un salon de massages… Souvent une église en bois et son cimetière et toujours quelques maisons en bardage pelouse tondue impec et petit drapeau canadien. Entre deux village, c’est une forêt primitive impénétrable, entrecoupée de terrains privés parfaitement bien tondus. Autant dire que si on veut planter la tente dans un coin ni vu ni connu, ce n’est pas possible.

Vous nous demandez par mail si nous avons crevé ? Et bien non pas encore! Mais contre toute attente, l’attache de la carriole de Maëlle a cassé. Système D jusqu’à Québec où nous aurons la pièce de rechange.

C’est avec grand plaisir que nous lisons tous vos très nombreux mails à chaque point de connexion sur internet. Merci à tous pour vos messages d’encouragements.

Bye, bye

Marie-Claude