Halifax et ses environs

par | 16 Juin 2010 | Nova Scotia

L’arrivée sur le sol canadien

Voilà, nous y sommes. Petit retour en arrière sur le départ. Depuis la veille, tout s’est accéléré. La maison a été vidée tant bien que mal, le ménage et petits bricolages restants laissés à Colette, Jean-Paul et Denis, merci à vous. Beaucoup de visites ce jour là, qui nous on bien fait plaisir. La journée s’est terminée chez Aude et Franck avec Sabine et Didier et tous les enfants. Dernière soirée partagée avec les amis, nous rentrons bien tard pour boucler et charger les sacs dans le camion jaune. Nous réveillons les enfants à 3h30 et direction la gare de Grenoble avec Jean-Paul venu nous chercher et Yvon qui a mis son réveil pour nous accompagner.

Le chargement des sacs (6 sacs vélos immenses et 8 gros sacs « Taty ») dans le train est rapide, vu le nombre de bras présents ! Jean-Paul reste avec nous jusqu’à Roissy pour nous accompagner et nous donner un coup de main. Arrivés à Roissy, nous mettrons plus d’une heure pour trimbaler tout notre chargement entre le terminal TGV et le terminal 1. Puis s’ensuivent de nombreux aller-retour pour enregistrer les bagages et les vélos, ok on a du temps devant nous. Le rendez vous Skype avec Fred a marché juste avant d’embarquer. Super, nous avons eu le temps d’apercevoir les photos sur ton blog !

3h30 de vol jusqu’à Reyjavik pendant lesquelles nous avons bien été secoués ! Puis 4h20 de vol plus calme jusqu’à Halifax. Nous n’avons pas vu grand chose au sol, nous étions au dessus d’une épaisse couche de nuage, à 11000m d’altitude !

Une fois les visas tamponnés et tout notre chargement récupéré, nous trouvons un coin reculé dans l’aéroport pour remonter les vélos et essayer de se reposer. Les enfants se couchent sur les tapis de sol, et nous trouvons du café et du wifi gratuit pour passer la nuit… tout en remontant les vélos.

Dartmouth

Nous voilà fin prêts dès le lever du soleil mais pas frais du tout ! Normalement le camping repéré est à une dizaine de kilomètres. sauf que il est fermé et de km en km nous en faisons 60 avant d’atteindre un camping pour enfin dormir. Pour l’instant nous n’avons pas osé pas frapper aux portes chez l’habitant pour demander un coin de jardin pour planter les tentes

Maintenant qu’on tient un campground, nous ne le lâcherons pas dès le lendemain.

Nous sommes installés à côté de monstres camping-cars, tout est fait pour eux il n’y a même rien pour laver la vaisselle, c’est certains nous ne jouons pas dans la même cour !

Peggy’s Cove

Un jour de repos et il nous tarde de prendre la route ! Avant de remonter vers le nord de la péninsule, nous voulons absolument faire un tour vers Peggy’s Cove « The most beautiful village in Canada« , c’est écrit sur la carte. Mais nous sommes encore bien fatigués, et nous peinons à atteindre le fameux village. En plus le temps se couvre, et après presque 40 km, épuisés on se lâche et on va voir le premier habitant encore dehors à tondre sa pelouse. Rob et Veronica nous accueillent sur leur pelouse fraichement tondue, nous proposent leur salle de bains, mettent un programme télé français pour les enfants, nous laissent l’accès à l’ordi pour consulter nos mails (super contents de voir tous vos mails) et après quelques discutions nous faisons la photo souvenir. J’oubliais, Veronica nous offre aussi un pot de beurre de cacahouètes pris dans la collec’ de Rob qui en est un grand amateur.

Le matin en partant travailler, Rob nous répète que les canadiens sont très accueillants et que nous n’aurons pas de problème à demander l’hospitalité.

Voilà, il suffisait de demander ! Merci à Rob et Veronica pour votre accueil.

Et nous revoilà partis vers Peggy’s Cove que nous atteignons assez facilement. Les paysages en bord d’océan sont magnifiques, un mélange de Bretagne et d’Alpes.

Nous déjeunons de cookies, pris dans le magasin de souvenirs. Faut dire que depuis notre arrivée on a vraiment du mal à trouver des magasins d’alimentation comme chez nous. Même en cherchant bien, les fruits et légumes se font rares, et nous ne trouvons pas les petits commerces à chaque coin de rue comme chez nous. et quand nous en trouvons un c’est coca, chips, pain de mie, hot dogs, fromage carré… enfin tout, sauf de quoi faire un repas. Là on regrette nos paniers de l’AMAP !

Après la visite touristique du village et de son phare et de ses cailloux datant de l’ère glacière, nous repartons en quête d’un camping que nous trouvons pas trop loin, pas trop tard, avec du wifi gratuit, des moustiques à gogo, quelques averses de pluie (bien content de s’être surchargés avec le tarp*) et un joli coucher de soleil sur l’océan.

*tarp : matériel de MUL, voir descriptif du matériel quand il sera en ligne

Retour sur Halifax

Fin de notre boucle de mise en jambes et retour vers Halifax par très beau temps mais avec un vent terrible de face ! A vélo, je ne sais pas pourquoi, on a toujours le vent en pleine poire.

En chemin nous croisons notre premier supermarché, avec ravitaillement en légumes et fruits et nous prenons un déjeuner gargantuesque sur le parking (de toutes façons tout ne rentrait pas dans les sacoches !). Ce qu’il y a de bien ici, c’est que tous les produits sont étiquetés en anglais et en français, donc on ne cherche pas 3 heures ce que ça peut bien être. On sent que le Québec n’est pas bien loin.

Nous repassons le Old Bridge pour se diriger vers la partie est de la ville, avec un vent à désarçonner les cyclistes. À une bonne 100aine de mètres de haut, le vent nous projète contre les balustrades et c’est au prix d’énormes efforts que nous atteignons l’autre rive du port. Il est déjà 19h et n’ayant rien pour dormir nous demandons le chemin d’un motel à un jeune cycliste. D’abord étonné par notre convoi plein de gamins et n’ayant pas la moindre idée d’où se trouve un motel, il nous emmène chez lui, en banlieue dans une petite maison typique du coin en bardage bois. Kelly et Helen nous proposent leur jardin, leur salle de bains, leur ordi et leur cuisinière. Il avait raison Rob, au sujet de l’accueil des canadiens ! Nous discutons jusque tard, Helen nous montre un site d’un réseau mondial d’accueil des cyclistes (warmshower.com, en français « une douche chaude ») sur lequel nous nous inscrivons, ça peut nous servir. Kelly nous offre une carte bien plus détaillée de la région que celle que nous avons.

Encore une belle fin de journée non prévue par notre tour operator ! Merci à vous Helen et Kelly, et nous attendons de vos nouvelles pour l’arrivée du bébé.

Pour l’instant nous avons pas mal de chance au niveau du climat, en tout cas pas d’averses en journée… Nous peaufinons notre bronzage cycliste, pourvu qu’ça dure.

A bientôt pour d’autres nouvelles du Canada.

Enjoy

Marie-Claude