Nous voici de retour en France après plus de trente heures de voyage et huit heures de décalage horaire. Un peu surpris par tous ces gens qui parlent français autour de nous, nous avons bien vite replongé dans le bain de notre civilisation, et bien vite ré-adopté le confort qui va avec comme l’eau chaude et potable à tous les robinets. Notre séjour à Lieuran-Lès-Béziers, chez Louis et Marie-Louise, nous a permis de nous recaler et bien plus encore. Merci à eux pour leur accueil !
Nos chevaux d’acier qui nous attendaient, ont retrouvé leur chargement. C’est reparti pour un été sur les routes de France.
Voila déjà 15 jours de passés depuis notre départ de Béziers. Nous sommes partis en direction de l’océan Atlantique, poussés par quelque chose qui nous mène toujours vers l’Ouest. Poussés par le vent ? Ben non, on l’a toujours dans le pif !
Canal du Midi puis canal latéral à la Garonne. On peut dire que c’est plat, même si on est monté, écluse après écluse, jusqu’au seuil de Naurouze à 189 mètres ! Endroit où se situe la ligne de partage des eaux entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée.
Nous avons vite repris nos marques, en France, avec un stop-café dans la matinée (même pas besoin de préciser un café expresso), la baguette à la boulangerie du village… Reste que la fontaine d’eau fraiche sur la place semble être un mythe. Pas moyen d’en croiser une pour remplir nos gourdes ou nous rafraichir, et dire qu’on a colporté et vanté cette légende au Canada et aux Etats-Unis !
Un grand changement pour Maëlle qui est maintenant accrochée derrière moi sur le demi-vélo du cousin Mathieu. Elle qui avait l’habitude de faire de longues siestes dans sa charriote, doit à présent rester attentive, voire fournir quelques efforts en pédalant. Ce qu’elle ne fait pas forcément… Par contre, c’est un vrai moulin à paroles.
Denis nous a rejoint pour quelques coups de pédales durant trois jours où il a pu apercevoir le voyage à vélo, façon tranquillou, avec l’accueil chez les gens chez Nadine et Jean-Luc puis dans la famille Labat à Tonneins, où nous étions attendu pour le week-end (Denis c’est pas tous les jours comme ça !), mais aussi les galères avec la pluie qui mouille tout !
Durant ces deux semaines, nous avons d’abord roulé au milieu des vignobles puis le long du canal du Midi à l’ombre des platanes. Le chemin de halage qui sert le piste cyclable est surtout un chemin VTT, bien rustique, plein de racines et d’ornières, de ronces et d’herbes hautes. Disons que c’est plutôt physique avec le chargement. Nous avons trouvé un ruban de goudron un peu avant Toulouse, ce qui nous a permis d’avancer un plus vite. Quant au canal latéral à la Garonne, RAS, toujours goudronné, mais un peu moins joli. Et si vous m’avez suivie, globalement ça descend jusqu’à Bordeaux. Après les platanes et les péniches, nous avons traversé des vignobles bordelais, au nord de la Garonne, sur une ancienne voie de chemin de fer réhabilité en piste cyclable parfaite jusqu’à Bordeaux. La ville peut se traverser entièrement sur piste cyclable, ce qui est appréciable et très reposant. Ensuite, tout droit dans la continuité, jusqu’à Lacanau, à travers les pins, où nous avons rejoint l’océan.
Et maintenant, y’a plus qu’à rentrer à la maison ! Cap à l’Est.
MC


