Sans être une île, la ville n’est accessible qu’en bateau. Le « voyage » jusqu’à Livingston se fait en lancha colectiva en moins de deux heures. L’occasion de faire une petite visite des mangroves, canaux et canyon sur le Rio Dulce. Mais ce n’est qu’un service de navette rapide, permettant quelques arrêts judicieux et calculés, juste de quoi mettre l’eau à la bouche, histoire d’y retourner plus tard en prenant un tour.
Nous sommes bien contents d’arriver dans cette ville de l’extrême Sud-Est du pays. Depuis longtemps, nous avions envie de connaître cette culture si différente au Guatemala.
Les Garifuna sont les descendants d’esclaves noirs échoués aux Caraïbes, puis disséminés sur le golfe du Honduras. Une grosse partie de la population est de couleur noire et a dans la peau, le rythme qui va avec. Les anciens parlent un mélange de créole et d’espagnol. Le reste est plutôt couleur indiens, nous rappelant que nous sommes bien en pays Maya.
La ville n’a rien de spécial, mais la vie ici est paisible, caractéristique des Caraïbes : rythmes reggae, cuisine Caraïbes. Les locaux sont de bonne humeur, et entrent facilement en conversation nous saluant d’un Hola ! ou d’un Buenas !
Côté spécialités culinaires, ici on mange du tapado (soupe de poisson et fruits de mer cuits dans du lait de coco) et on boit des coco loco (rhum + lait de coco, directement dans la noix), mais les enfants préfèrent de loin le pollo frito y papas fritas de la rue, frits dans une friture on ne peut plus douteuse.
La chaleur moite nous surprend, nous qui étions il n’y a pas bien longtemps à plus de 2000m d’altitude. Même arpenter les rues après 9 heures du matin est pénible, tellement la chaleur est écrasante. Nous comprenons vite pourquoi les activités fatigantes, comme les travaux publics, ne se font que très tôt le matin. A 5 heures du mat’ ce matin, les ouvriers étaient déjà en activité et il n’y avait plus personne à 8h30 quand nous avons pointé notre nez dehors. Les jeunes, les vieux, les mamans sont assis par terre à l’ombre, surveillant les plus petits. Aux heures les plus chaudes, il n’y a bien que les touristes qui arpentent les rues.
Afin de combattre efficacement la chaleur, nous cédons cette fois aux assauts des vendeurs/euses en tout genre, et Maëlle se retrouve « pura negrita » selon Paola, la Garifuna qui s’est occupée de lui faire des tresses avec une dextérité remarquable (10 mn montre en main).
La ville est directement sur l’océan dans le golfe du Honduras, les plages sont très étroites et jonchées de poubelles de toutes sortes, dommage ! Il y a bien une plage privée de sable blanc telle qu’on on peut se l’imaginer aux Caraïbes, mais elle se trouve à 12 km et le service de lancha est hors de prix !
C’est complètement ramollis par la chaleur que nous décidons de quitter ce charmant village pour le pays voisin.
MC
à Rio Dulce
Lanchas publiques à Rio Dulce, le dock se trouve sous le pont et c’est la seule compagnie officielle


