Lake Louise and so on…

par | 4 Sep 2010 | Alberta

Lake Louise, c’est le plus haut village du Canada ; enfin, on n’est pas allé vérifier, c’est ce qu’on nous a dit.

On s’est donc posé au camping, pour quelques jours, en attendant le soleil et pour se poser un peu. On n’est quand même pas venu jusqu’ici pour deviner des sommets et glaciers à travers les nuages ! Et ici, il y a deux lacs de montagne à ne pas rater : le lac Louise et le lac Morraine.

En plus, on a tout le confort dont on rêve depuis quelques temps : des douches, un abri avec un poële à bois bien sûr mais aussi de la lumière, une supérette et un café pas loin, et un marchand de bonbons. Et chose impressionnante, le camping est entouré d’une clôture électrique, vraisemblablement pour éloigner les animaux sauvages.

Voilà le décors est planté, y’a plus qu’à… attendre. Au centre d’informations, on nous promet du soleil bientôt…

En attendant, on se fait la balade à pied jusqu’au lac Louise. En pleine forêt, y’en a pour même pas une heure de montée. Toujours pas un ours en vue, pourtant il y a des pancartes d’avertissement de partout. C’est la saison des baies donc ils ne sont pas loin. En haut, c’est l’endroit on ne peut plus touristique. Malgrès le mauvais temps, le parking est bondé, on doit être les seuls à être monté à pied, il y a un gigantesque château-hôtel genre Disneyland, et sur les bords du lac, des tonnes de touristes déversés par les cars, venus faire la photo souvenir. On ne sait pourquoi, les asiatiques ont la particularité de se mettre en premier plan sur toutes leurs photos (peut-être pour dire qu’ils y étaient ?)

Bon, on fait pareil, on est des touristes aussi ! Pas longtemps car il se remet à pleuvoir et que nous sommes impatients d’aller trainer au café du village, au chaud, pendant que les enfants courent au marchand de bonbons dépenser les pièces qu’ils trouvent régulièrement. Mais ça c’est une autre histoire, peut-être qu’un jour ils vous raconteront.

Deux jours plus tard, après une nuit glaciale, nous nous réveillons avec un beau soleil. C’est le moment ou jamais de monter au lac Morraine, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous déchargeons nos vélos et nous c’est motivés que nous attaquons la montée de 14 km et presque 600m de dénivelé. Trop facile, les vélos sont légers, nous nous envolons presque ! Faut dire que l’air de rien, on a un bon entrainement dans les jambes. Je suis sûre, qu’en revenant, on pourrait se faire l’Alpes d’Huez sans trop de peine, avec des vélos légers et à vide, même Thomas.

Idem qu’au lac Louise, y’a tellement de monde, qu’il n’y a plus de place sur le parking, mais nous on s’en fout, on se gare pile devant le lac, c’est notre avantage à nous !

Ensuite au programme de la journée : picnic et lézardage au soleil pour recharger les batteries et en redescendant café et bonbons ! Tout un programme.

C’est bon, demain on peut repartir sans remords, direction Banff par la Bow Valley. On entre dans le parc national de Banff, personne ne nous a encore rien réclamé au sujet du droit d’entrée, pourvu qu’ça dure !

Banff est la plus belle ville du Canada. Ça c’est Jean-Raoul qui le dit, c’est un garde du parc qui s’arrête pour causer un bout dès qu’il nous voit, ça lui rappelle la France. On va aller voir ça de plus près.

La route est belle, le dénivellé total est négatif, mais on se paye quand même de belles montées. La végétation commence à changer, on atteint un étage plus bas. Des forêts de bouleaux commencent à apparaitrent au milieu des sapins, c’est joli, et il y fait plus chaud.

On arrive tard à Banff, trop tard pour visiter la ville qui en effet semble très belle. Tant pis, on restera un jour de plus, après tout, on a du temps devant nous ! Ce soir là, on atteint difficilement le camping, perché à au moins 3 km en haut d’une colline. Personne ne pense donc aux pauvres voyageurs à vélos ou à pieds ? C’est sûr, demain nous ne prendrons pas les vélos pour redescendre, ce sera soit à pieds soit en bus.

On passe la fin de soirée autour du feu de camp avec Antoine et Elisabeth des Bretons bien sympas, installés depuis 6 mois à Montréal.

Ensuite, on repart vers Canmore, avec à nouveau le froid, la pluie et la neige vraiment pas loin. Canmore est aussi une jolie petite ville que l’on n’aura pas vraiment le temps d’explorer, le camping étant toujours aussi loin, pas bien pratique pour nous.

Alors on avance, on n’a jamais été aussi près de Calgary où l’on est attendu par Sylvie et Mike. Encore deux étapes et on devrait y être.

Ce jour là, on passe par une réserve indienne. Les réserves ou « First Nations » sont des territoires laissés par le gouvernement canadien aux peuples aborigènes nords américains les « native indians ». Ils organisent eux mêmes leur gouvernement et sont autonomes.

Nous cherchons un camping, et nous trouvons des lodges (traduction en français ?) qui proposent aussi des tipis. C’est un peu cher, mais les enfants sont tellement excités à l’idée de dormir chez les indiens, qu’on se fait l’exception du mois. On est les seuls et on a droit au plus grand tipi, avec un poële à bois à l’intérieur. Ce soir, même pas besoin de monter la tente ni de sortir notre bushcooker, on cuisine à l’extérieur sur le feu de camp commun aux tipis. Dîner autour du feu, poële allumé à l’intérieur, c’est le grand luxe. Et… il se met à pleuvoir et à grêler… dans le tipi puisqu’il est ouvert en haut ! Les duvets commencent à se mouiller quand Jean-Roch se souvient d’une BD, où les indiens dormaient en cercle le long de la toile. Nous changeons illico de position pour se protéger de la pluie, le feu permettant plus ou moins de faire sécher l’intérieur. C’est sûr nous nous souviendrons de cette nuit chez les indiens !

Nous entamons la journée de pédalage toujours dans la réserve, avec vraiment l’impression d’être chez les indiens. Impression tirée des films ou des bouquins, certainement, mais c’est frappant. Le paysage a changé : des prairies, des collines, des forêts de bouleaux, des forêts de sapins, des chevaux, des gens aux longs cheveux noirs, très typés. Pour les enfants, on est chez Yakari. Le cadre est apaisant.

Enfin Cochrane au nord de Calgary où Marie-Linda et France nous attendent. Nous les avions rencontrées plus au Nord, Marie-Linda nous avait invité à passer chez elle. Elle nous propose de rester à l’abri un jour supplémentaire pour éviter la pluie prévue pour toute la journée du lendemain. C’est vraiment sympa. Nous profitons de la journée pour arpenter sous la pluie le centre ville de Cochrane, typique des villes de l’Ouest américain, avant de nous réfugier au chaud dans un café et à la bibliothèque. Fin de journée avec notre hôte, passée à discuter de voyages.

Demain, est une très grosse journée, environ 80 km pour arriver au sud est de Calgary. On est obligé de contourner la ville pour éviter les grosses artères trois ou quatre voies qui passent au milieu.

Il est tard, et Calgary fera l’objet d’un autre post, à très bientôt donc.

MC