Après une journée de pédalage sous le soleil, nous sommes arrivés à Sherbrook, village repéré sur la carte pour son camping.
A notre grande surprise nous étions attendus par une famille de cyclovoyageurs. Gilles, rencontré précédemment sur la route, étant bien plus rapide que nous (faut l’faire exprès pour aller plus doucement !), avait colporté l’info au village que notre convoi allait passer par là.
Nous avons discuté un bon moment entre tous, le pasteur du coin (je suppose) s’est approché pour participer, le tout en français ! L’autre famille et ses deux enfants venait de Gaspésie. Sherbrook semblait différent des autres villages traversés jusque là, avec son unique rue principale animée. Nous avons pris le temps le lendemain matin de s’y poser. QG au café (tu payes un café et on te ressert tant que la cafetière n’est pas terminée) ; les filles sont allées se poster sur les marches de la bibliothèque pour trouver du wifi, quelques courses à la supérette, on a profité de la poste pour alléger Julie de 12kg660 (les sacoches à vélos). La rue semblait sortir directement de la conquête de l’Ouest (pourtant ici c’est Est-Est) avec la banque, le saloon, le café, la station service, l’hôtel restaurant, la supérette, la poste… Et même le croque-mort au bout. Genre Lucky Luke, quoi, ou la petite maison dans la prairie ça dépend de vos références.
Bref, on a particulièrement apprécié y flâner cette matinée là.
C’est à Sherbrook village que nous avons quitté la zone la plus à l’est de notre périple, direction West 4 Road.
A partir de là, le paysage et la végétation se sont complètement transformés. Les forêts sont maintenant plus feuillues avec des érables et toujours des sapins. Peu à peu des bouts de « maquis » apparaissent (sans la chaleur et les cigales), puis des champs cultivés. Nous sommes à la campagne avec ses grosses fermes ou ses parcs à chevaux.
Nous testons le camping sauvage au bord d’un lac en espérant ne pas se faire jeter avant le petit matin, puis à nouveau le camping nature où nous avons pu voir un faon et entendre à plusieurs reprises dans la nuit un animal « attaquer » une des sacoches de nourriture. Résultat la sacoche n’est plus étanche, va falloir colmater.
Dernière journée avant d’atteindre l’Île du Prince Edouard, autre province du Canada, la plus petite.
A bientôt pour des nouvelles de l’île,
Marie-Claude
















